18 heures après le départ de Paris, fatigué, courbaturé, le nez bouché, la gorge sèche, où je n'ai réussi a dormir qu'une heure, en bon Français je me plains déjà mais j'aperçois enfin l'Australie !


Il va falloir me remettre du vol mais au final ce n'est qu'une nuit blanche et les paysages que j'entrevois me réchauffent déjà intérieurement. De la terre rouge, du sable blanc et une eau turquoise c'est la pointe nord ouest du pays-continent qui annonce déjà la couleur !


À ce premier survol je découvre une terre désertique immense qui s'étend à perte de vue, sans relief et sans nuages, il va faire chaud ! Je me sens déjà en sécurité, même si l'avion avait un problème technique il suffirait au pilote de choisir n'importe où pour se poser sur cet immense piste de terre ocre. La visibilité depuis nos 12km de hauteur est incroyable. Au sol, seules des routes rectilignes, de certainement plusieurs centaines de kilomètres, découpent ce paysage de part en part.


Plus au sud, aux abords de Perth, les couleurs forment désormais un revêtement vert. Nous observons, plusieurs incendies grignotant doucement des forêts. Dans l'avion, un dernier repas d'hôpital avant d'arriver, l'écran indique qu'il reste une heure de vol et nous n'apercevons pas encore Perth ni la civilisation autour.


À chaque fois que la carte du monde s'affiche sur l'écran avec la ligne de jour/nuit, je vois que Paris vient de sortir de l'obscurité et je pense à la famille et aux amis qui doivent commencer à se réveiller pour les plus matinaux, car s'il est déjà 13h ici, il n'est encore que 7h là bas.


Mon année de voyages avait commencé en mars avec ma première fois en Afrique, au Maroc. Première fois que je me trouvais en Asie ce matin, première fois que j'effectuais deux vols si longs, première fois que je me trouve en Océanie maintenant décidément l'enjeu est a la hauteur des sacrifices. En effet, il est dur de quitter ses proches, partir seul en laissant tout, avec en tout et pour tout 15kg d'affaires. Cette aventure commence seul en territoire inconnu.


Ici, l'invitation à la découverte arrive avant même d'avoir touché le sol.


Australie, a nous deux !